© Philippe Grangeaud - Solfé-communications
Article publié le 27-mai-11
Au lendemain de la révélation de l’Affaire DSK de nombreux observateurs de la vie politique pensent que cet évènement va affaiblir durablement le Parti Socialiste et possiblement aider Nicolas Sarkozy dans sa quête d’un second mandat. Il est clair en tous cas que l'affaire DSK bouleverse la donne politique à Gauche, au Centre et même à Droite... Voici quelques réactions de journalistes de la presse écrite dans les jours qui ont suivi l’arrestation du Directeur Général du FMI.
Jean-Marcel Bougreau - La République des Pyrénées : "A Solferino, le siège parisien du PS, c'est la panique à bord. Tout était bouclé et voilà que tout s'effondre avec des allures de cauchemar."
Olivier Pirot - La Nouvelle République du Centre-Ouest : "La plus que probable défection de DSK remet à zéro les compteurs des candidats aux primaires, et une bonne partie de la stratégie du parti." Et à propos de Martine Aubry : "Abasourdie par l'arrestation du favori des sondages, elle a vu son château de cartes patiemment érigé depuis de longs mois s'effondrer en un souffle."
Olivier Picard - Les Dernières Nouvelles d'Alsace : "Les socialistes s'efforcent bien de montrer un visage uni - ce qui en soi, est déjà une performance – mais sans pour autant se résigner à fermer la boucherie des primaires, où les crocs des uns et des autres seront d'autant plus affûtés qu'ils auront été aiguisés par la glorieuse incertitude du combat." Le journaliste surenchérit dans le style métaphorique et ajoute : "Le faire-part de décès, qu'on tarde à lire, est encore un passeport pour un très périlleux voyage au pays des rivalités meurtrières contre lesquelles il n'y a pas de loi, ni de droit, ni de foi."
François Martin - Midi Libre : "L'affaire permet d'estomper l'effet bling-bling d'un Sarkozy dont les défauts apparaissent du coup bien dérisoires. "
Philippe Waucampt - Le Républicain Lorrain : "La contradiction entre le discours moralisateur du PS et le comportement présumé de l'un de ses membres les plus éminents constitue, sur le mode subliminal, un bel argument de campagne du chef de l'Etat" qui "sans bouger ni même s'exprimer sur le sujet", "profite là d'une pause bienvenue."
Pourtant les sondages qui sortent dans les premiers jours après la révélation de l’affaire DSK ne montrent pas de réel tassement des scores des candidats potentiels du PS et un sursaut au mieux timide du score du Chef de l’Etat.
Sondage Ipsos : Pour exemple le sondage Ipsos, réalisé par téléphone le 18 mai, place François Hollande ou Martine Aubry nettement en tête au premier tour de l'élection présidentielle.
Selon cette enquête, si l'élection avait lieu maintenant, François Hollande recueillerait 29 % des suffrages, devançant de 10 points Nicolas Sarkozy crédité de 19 %. Si la candidate du PS était Martine Aubry, elle réaliserait un score de 27 %, six points devant le Chef de l'Etat qui obtiendrait dans ce cas 21 % des voix. Dans les deux cas de figure (candidature de François Hollande ou de Martine Aubry), 17 % des électeurs voteraient pour Marine Le Pen, qui arriverait ainsi en troisième position. François Hollande progresse de 3 points et Martine Aubry de 2 points par rapport à l'enquête effectuée par le même institut le 14 mai, juste avant que l'affaire Strauss-Kahn se déclenche. Comme dans les précédents sondages, Ségolène Royal reste en retrait dans le classement. Cette fois encore, avec 16 % des voix, elle serait écartée du second tour.
Sondage CSA : Un sondage CSA réalisé la veille situait également François Hollande et Martine Aubry en tête au premier tour (23 % des voix) mais avec une marge faible sur Nicolas Sarkozy pour Hollande (1 point d'avance) et une arrivée ex aequo pour Martine Aubry. Contrairement à l'enquête Ipsos, ce sondage semblait donc indiquer que la soudaine mise hors-jeu du directeur du FMI profitait électoralement au Chef de l'Etat. Quant à Marine Le Pen, elle se retrouvait reléguée à la troisième place comme chez Ipsos, avec 19 ou 20 % des voix.
L'affaire DSK ne semble pas pour le moment avoir bouleversé le rapport de force droite-gauche.
Les pronostics concernant les primaires socialistes divergent assez fortement d'un sondage à l'autre.
Sondage Ipsos : L'enquête menée par Ipsos semble confirmer l'analyse de certains journalistes évoqués précédemment, qui estiment très incertaine l'issue de cette confrontation entre les prétendants à l'investiture. En effet, si la candidature de François Hollande est la plus souhaitée par l'ensemble de Français (57 % contre 50 % pour Martine Aubry), ce test montre que parmi les sympathisants socialistes l'écart entre les deux candidats potentiels demeure très minime : 74 % d'entre eux souhaitent la candidature de Martine Aubry et 73 % celle de François Hollande.
Sondage OpinionWay-Fiducial : François Hollande est donné au contraire largement favori pour ces primaires par le baromètre OpinionWay-Fiducial publié le jeudi 19 mai pour LCI et Le Figaro. Cet institut a distingué pour son test trois catégories de sondés : l'ensemble des sympathisants de gauche, les sympathisants PS, et les électeurs prétendant être certains d'aller voter à la primaire. Les résultats montrent que François Hollande serait désigné comme candidat par les trois catégories. Parmi les sympathisants PS, François Hollande est donné gagnant avec 51 % des votes. Martine Aubry en obtiendrait 28 % et Ségolène Royal 13 %. Les sympathisants de gauche quant à eux seraient 49 % à choisir Hollande, 27 % préféreraient Martine Aubry et 12 % Ségolène Royal. Enfin, si l'on considère le groupe des électeurs certains de voter à la primaire, logiquement le plus significatif, la suprématie de François Hollande devient écrasante : ceux-ci en effet voteraient à 62 % en sa faveur alors que Martine Aubry ne recueillerait que 22 % des suffrages, Ségolène Royal s'effondrant dans cette catégorie à 9 %. D'après ce sondage, pour près de la moitié des sympathisants de gauche (44 %), c'est la capacité du candidat à triompher de Nicolas Sarkozy qui déterminera le choix à la primaire.
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