Article publié le 10-juil-11
Voici un résumé de différents sondages proposés par les instituts spécialisés, publiés dans la presse ou les médias dans le courant du mois de Juin 2011. Les enquêtes successives effectuées par différents instituts au cours du mois de juin ne font pas apparaître d'évolution notable dans les intentions de vote aux élections présidentielles. On observe toutefois d'un sondage à l'autre des écarts relativement conséquents dans les résultats. Il est assez probable que ces variations soient essentiellement imputables à la précision relative des sondages, qui portent, comme chacun sait, sur un échantillon d'environ mille personnes voire même parfois moins, c'est-à-dire un groupe restreint dont la réelle représentativité est… fluctuante. Néanmoins, ces divergences pourraient aussi être dues à l'indécision d'un nombre encore important d'électeurs puisqu'un test d'Ipsos révèle que près de la moitié des Français n'ont pas encore arrêté leur choix.
Les sondages sur les intentions de vote effectués au mois de juin continuent à placer François Hollande dans la position la plus favorable pour remporter la victoire. Mais le score dont il est crédité au premier tour se situe dans une fourchette qui va de 26 % des suffrages (enquête Ifop par internet du 9 au 10 juin et sondage ViaVoice par téléphone du 16 au 18 juin) à 32 % (sondage Ipsos par téléphone du 18 au 20 juin). Le dernier sondage du mois de juin, réalisé par CSA les 20 et 21 juin 2011 et publié le 23, situe le député de la Corrèze à 27 % des voix au premier tour exactement comme l'enquête Harris Interactive réalisée par internet du 3 au 5 juin.
En ce qui concerne Martine Aubry, les différents sondages cités plus haut la placent entre 23 et 30 % des intentions de vote, ce qui traduit également une marge d'incertitude assez importante. Par contre, son handicap par rapport à son principal concurrent pour l'élection primaire du PS apparaît assez stable dans l'ensemble des enquêtes : elle est devancée en moyenne de deux points par François Hollande.
Ségolène Royal demeure distancée par ses deux rivaux du Parti Socialiste dans tous les tests. Elle ne dépasse pas 19 % des intentions de vote et n'est pas actuellement donnée présente au second tour.
Nicolas Sarkozy quant à lui obtiendrait selon ces enquêtes entre 19 et 24 % des voix (19 % selon le sondage Ipsos et 24 % avec Harris Interactive dans l'hypothèse d'une candidature de Martine Aubry). Le dernier sondage du mois de juin (CSA) le crédite de 23 % des suffrages. Dans tous les tests effectués au mois de juin sauf un, le Président de la République devance Marine Le Pen, son avantage se situant dans une fourchette de 1 à 5 points. En revanche, le sondage Ifop effectué par Internet du 9 au 10 juin donne une avance d'un demi-point à la Présidente du Front National (22 % des voix contre 21,5 % au Chef de l'Etat).
La candidate du FN apparait en très légère baisse, si on considère la moyenne des pourcentages de voix qui lui sont attribués par les différents instituts, soit environ 19 %, son score fluctuant entre 16 et 22 % (16 % selon CSA les 20 et 21 juin et 22 % d'après les enquêtes Ifop et Harris Interactive par Internet).
Dans le sondage le plus récent (CSA), Jean-Louis Borloo atteindrait voir même dépasserait 10 % des voix tandis que Dominique de Villepin ne dépasse pas 4 % dans les différentes enquêtes. Le score de François Bayrou n'évolue pas de manière significative et est évalué entre 6 et 8 % dans les différentes études d'opinion évoquées. Jean-Luc Mélenchon semble de son coté profiter du désengagement d'Olivier Besancenot. La moyenne des différents tests permettrait actuellement au candidat du Front de gauche d'espérer 7 % des suffrages, alors que le NPA s'effondre (entre 0,5 et 2 %). Les enquêtes du mois de juin présentaient souvent Nicolas Hulot comme unique hypothèse de candidature pour les verts... On remarquera toutefois que dans la seule enquête qui envisageait également l'hypothèse Eva Joly comme candidate, cette dernière obtenait au premier tour de l'élection présidentielle un résultat nettement moins bon que Nicolas Hulot (4% contre 7%).
D'après le sondage internet d'Harris Interactive, François Hollande battrait toujours largement Nicolas Sarkozy avec 60 % des voix contre 40 % au Chef de l'Etat. Martine Aubry l'emporterait également avec 58 % contre 42 %. Et selon cette même enquête, 70 % des personnes testées ne souhaitent pas que le Président de la République soit réélu contre seulement 28 % qui l'espèrent. Paradoxalement, 57 % s'attendent tout de même à ce qu'il sorte finalement vainqueur de l'élection... Si on rapproche ces résultats de ceux d'un sondage Ifop réalisé du 9 au 10 juin par téléphone, force est de constater que même, si la cote de popularité de Nicolas Sarkozy semble frémir au cours des dernières semaines, son image dans l'opinion reste plus négative que celle de la droite en général puisque, à en croire l'Ifop, les Français ne seraient que 54 % à souhaiter la victoire de la gauche contre 40 % qui préféreraient la victoire de la droite. Cette proportion n'a par ailleurs pas évolué de manière significative depuis un an.
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