Article publié le 14-janv-12
Les candidats à l'élection Présidentielle 2012 sont aujourd'hui pour la plupart connus. Il ne fait en effet guère de doute désormais que Nicolas Sarkozy briguera un second mandat... Ils sont à priori une quinzaine à se lancer dans la course aux fameux 500 parrainages. Nous sommes aujourd'hui à moins de 100 jours du 1er tour du scrutin présidentiel et la campagne électorale commence réellement... Voici donc un point, une synthèse de l'évolution des sondages publiés dans la presse et les médias (radio, télé) au cours de ces dernières semaines... Rappel: La synthèse proposée ci dessous concerne les enquêtes parues en décembre et n'intègre donc pas les derniers sondages parus début Janvier.
Tout au long de l'année 2011, les enquêtes d'opinion ont montré une certaine stabilité des intentions de vote en faveur du candidat du Modem : les scores qu'elles lui prédisaient oscillaient en effet généralement entre 6 et 8 % des suffrages au premier tour. Or, les derniers sondages publiés en 2011 indiquent une nette progression de François Bayrou. Après avoir été soudain crédité de 13 % des voix par LH2 à partir d'une enquête effectuée les 9 et 10 décembre, il s'est vu attribuer quelques jours plus tard un potentiel de 11 % des suffrages exprimés, successivement par quatre instituts, CSA, Opinion-Way, Harris Interactive, et Ifop, résultat récurrent qui peut de ce fait être raisonnablement considéré comme significatif. Le dernier sondage publié en 2011, réalisé du 16 au 19 décembre par Opinion-Way, est venu confirmer ce décollage puisqu'il situe cette fois le leader du Modem à 14 % des intentions de vote.
On n'observe pas de changement réellement notable pour les autres candidats en cette fin de l'année 2011. Toutefois, il se pourrait bien que François Bayrou progresse en grignotant l'électorat de ses deux rivaux actuellement les mieux placés. En effet, le score de François Hollande a diminué encore quelque peu au fil des sondages, et il passe désormais régulièrement sous la barre des 30 % : 29 % selon Opinion-Way, 28 % selon Harris Interactive, 27, 5 % selon l'Ifop, dans les enquêtes réalisées du 13 au 15 décembre. Le dernier test de 2011 (Opinion-Way) déjà évoqué plus haut place le candidat socialiste à 27 % au premier tour. La période d'état de grâce de l’après-primaire est clairement terminée. On constate également une légère érosion du score de Nicolas Sarkozy au cours du dernier mois. Après s'être hissé à 28 – 29 % en novembre, il est redescendu à 26 % dans la première quinzaine de décembre et se situe plutôt à 25 – 24 % dans les dernières enquêtes. Le mouvement ascendant observé à l'automne semble interrompu mais le tassement de son opposant socialiste entraine tout de même un léger resserrement des intentions de vote au 1er tour.
Quoi qu'il en soit, l'avance de François Hollande au second tour reste encore actuellement confortable, même si, là encore, se manifeste un léger tassement. Il recueillerait 57 % des voix selon les dernières indications d'Opinion-Way, contre 43 % pour Nicolas Sarkozy. Quelques jours auparavant, l'Ifop donnait le candidat socialiste à 56 % et le Président sortant à 44 %, alors que CSA percevait un écart un peu plus conséquent (58 % contre 42 %). L'avantage de François Hollande était un peu plus important au début du mois de décembre selon BVA et Ipsos (Enquêtes des 2 et 3 décembre, Hollande 59 % pour BVA, 60 % pour Ipsos, Sarkozy 41 % et 40 %). Toutefois, on remarque que les différences entre ces résultats et ceux du mois de novembre varient et restent inférieures aux marges d'erreur des enquêtes, ce qui relativise fortement l'interprétation qu'on pourrait en faire.
Les sondages successifs font apparaître des écarts assez importants en ce qui concerne les résultats pronostiqués par les sondeurs pour Marine Le Pen. Située à 17 % des voix au premier tour par BVA et Ipsos au début du mois, elle est retombée à 13,5 % dans l'enquête LH2 des 9 et 10 décembre. Mais elle grimpe à 19 % selon Harris Interactive et même à 20 % selon l'Ifop dans les tests effectués du 13 au 15 décembre, puis retombe à 16 % dans le dernier sondage d'Opinion-Way ! Cela étant, la moyenne de son score sur l'ensemble du mois reste à peu près équivalente à celle du mois précédent : environ 17 % des voix au premier tour.
Le niveau des intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon est resté stable, aux alentours de 6 – 7 % au cours du dernier mois, tout comme celui d'Eva Joly qui voit régulièrement son potentiel de voix évalué aux environs de 4 %, plus ou moins 1 point. Pour le reste, Dominique de Villepin a connu une légère "embellie" puisqu'il a atteint plusieurs fois les 3 % des suffrages exprimés dans les tests réalisés du 13 au 15 décembre déjà cités, mais il est retombé à 2 % depuis. Les autres candidats au score modeste ont fluctué au cours du dernier mois entre 0 et 1 % au gré des sondages. On remarque en particulier que l'extrême-gauche, représentée par Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, continue à ne séduire pour l'instant qu'une très faible partie de l'électorat. Il semble en particulier que le représentant du NPA ne possède pas le charisme qui avait assuré naguère une audience nettement plus importante à Olivier Besancenot. Enfin, le "Come Back" de Jean-Pierre Chevènement ne convainc, pour le moment, pas vraiment les électeurs.
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