Article publié le 19-nov-10
Voici une sélection de quelques unes des réactions de diverses personnalités, de sensibilités politiques différentes (Droite, Gauche, Centre, Ecologistes, Extrême Droite et Extrême Gauche), à la confirmation de François Fillon au poste de Premier Ministre et au remaniement ministériel tant attendu qui est finalement intervenu le 14 Novembre 2010. Des avis tranchés... Positifs dans les rangs de l'UMP et négatifs ailleurs.
Dominique de Villepin : "On peut regretter que le gouvernement, le président de la République, s'éloignent des Français. On voit un gouvernement qui est davantage un gouvernement de combat pour préparer les élections, les Français sont loin de tout ça. […] Jean-Louis Borloo a été l'un des meilleurs ministres de mon gouvernement… Les critiques nombreuses qui ont été faites sur sa personne étaient profondément injustes, c'est quelqu'un d'original, c'est quelqu'un de différent, mais c'est quelqu'un de nécessaire dans la vie politique".
Christine Lagarde: "Le nouveau gouvernement est totalement révolutionnaire […] On est revenu à l'impératif de la solidité et du professionnalisme […] Nous sommes dans une situation de sortie de crise dont les effets se font encore sentir et où il faut être impérativement solide, professionnel, efficace, se concentrer sur les objectifs collectifs, ne pas avoir d'agenda personnel."
François Baroin: "C'est un gouvernement équilibré, qui est rassemblé, qui représente bien la majorité et qui est au service de l'action du président de la République pour créer les conditions de sa victoire en 2012"
Bruno Le Maire: "On n'a pas une minute à perdre pour se mettre au travail, et pour inscrire ce travail dans la continuité et la constance."
Rama Yade: "Les postes ministériels n'appartenant, comme je l'ai toujours dit, à personne, je quitte sans regret ce gouvernement, fière du travail accompli."
Jean-Pierre Fourcade: "Je crains pour 2012, avec Borloo d'un côté, Villepin de l'autre, on n'est pas sorti de l'auberge !"
François Hollande: "C'est une équipe de campagne pour 2012, qui a été préparée d'ailleurs davantage par François Fillon que par Nicolas Sarkozy […] Ce qui est très frappant, c'est que ce remaniement qui a été annoncé comme celui du changement autour de Nicolas Sarkozy devient celui de la continuité autour de François Fillon […] Il est possible qu'en 2012 (Nicolas Sarkozy) ne soit qu'un candidat à droite, sans doute le plus important, mais qu'un candidat parmi d'autres à droite."
Martine Aubry: "Ce soir je fais, je pense, le même constat que tous les français... Tout cela pour ça! Plus que jamais nos concitoyens le savent le vrai changement aura lieu par leur vote en 2012 […] La confirmation de M. Fillon comme Premier ministre, c’est une fin de non-recevoir adressée ce soir par le président de la République aux Français, c’est le choix finalement de continuer à gouverner contre eux."
Benoît Hamon : "C'est un gouvernement rétréci idéologiquement… [sa] tâche n'est pas de s'occuper des Français, de l'intérêt général […] Il est tourné vers sa clientèle électorale, la préparation du premier tour de la présidentielle et la volonté de rattraper l'électorat du Front National."
Ségolène Royal : "Il faut avoir le courage et la vérité de se retrouver sur des valeurs communes qui remettent la personne humaine au cœur de toutes les décisions politiques […] (Les centristes) en reprenant leur autonomie aujourd'hui, se souviendront et auront le courage entre les deux tours de l'élection présidentielle de rejoindre la gauche et les écologistes pour bâtir ensemble un nouvel avenir à notre pays."
Jean-Marc Ayrault: "Ce gouvernement, c'est comme une sorte de comité électoral pour préparer les prochaines échéances."
Eva Joly : "Les convictions et le talent de Nathalie Kosciusko-Morizet, par ailleurs l'une des seules femmes appartenant désormais au gouvernement suite à l'abandon total du principe de parité, n'y changeront rien. Son ministère, à l'image du gouvernement, devient celui du renoncement durable."
François Bayrou: "L'idée du panier de crabes dans lequel vont s'ébattre ceux qui voudraient prendre le contrôle de ce qu'ils ont refusé toute leur vie, c'est une idée qui n'est pas la mienne […] Je n'irai pas me mélanger à ces combats obscurs […] Je ne plonge pas dans les paniers de crabes. "
Jean-Louis Borloo : "Le plus souvent, j'ai accompli mes réformes malgré François Fillon. Il fut presque toujours mon principal opposant."
Jean-Marie Bockel : "Je mentirais si je niais être tombé de l'armoire en apprenant que je ne ferais pas partie du nouveau gouvernement Fillon […] Clairement nous avons un gouvernement qui marque une droitisation avec un resserrement autour d'une famille politique de la majorité."
Hervé Morin : "Mon sort était déjà réglé depuis le mois d'Avril dans la mesure où j'avais indiqué que je souhaitais qu'il y ait une expression centriste et que le centre puisse peser de tout son poids dans la vie politique française et que j'avais clairement entendu du Chef de l'Etat que ce n'était pas sa vision des choses."
Marine Le Pen : "Un remaniement qui fait pschitt […] un parfait non-événement pour le peuple français […] Qui peut croire qu'à 18 mois de l'élection présidentielle, avec le même premier ministre et des ministres aussi usés qu'insignifiants, Nicolas Sarkozy impulsera réellement une nouvelle dynamique ? […] La lutte contre l'insécurité, l'immigration et la disparition de notre identité nationale tombent définitivement aux oubliettes."
Jean Luc Mélenchon : "Qu'est ce qu'il y a de révolutionnaire la dedans ... Ce sont de fiefés réactionnaires que l'on ramène. Ils s'en vantent eux mêmes ils disent "on a mis des professionnels de la castagne" ... C'est quelque chose de banal un gouvernement réactionnaire de combat."
Olivier Besancenot : "François Fillon laisse la place à lui-même. Donc en gros on ne change pas une équipe qui perd [...] Tout ça pour ça !"
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