Article publié le 16-avr-12
A quelques jours seulement du 1er tour de la Présidentielle 2012 les écarts sont faibles au 1er tour entre Hollande et Sarkozy dans une majorité de sondages. Mais si les scores risquent d’être serrés au 1er tour cela ne semble pas être le cas pour le 2ème tour pour lequel la totalité des instituts prévoient une large victoire du candidat socialiste. Voici une analyse et une synthèse des divers sondages et enquêtes d’opinions parus dans les médias (Presse, Télé, Internet) au cours de la 1ère quinzaine du mois d’Avril, à la veille du 1er tour du scrutin présidentiel...
Malgré une bonne progression en Mars, Nicolas Sarkozy ne parvient pas à réduire de manière suffisamment significative son handicap.
La progression effectuée par le Chef de l'Etat en terme d'intentions de vote dans la seconde moitié du mois de mars lui a permis de continuer la course en tête des sondages de premier tour au début mois d'avril. Sur les huit enquêtes publiées successivement, et pour certains à deux reprises, par LH2, Ipsos, Harris, CSA, Opinion-Way entre le 1er et le 12 avril, sept lui donnaient encore l'avantage sur François Hollande, un avantage toujours bien mince cependant. En effet, sur ces huit premiers tests, François Hollande réalisait une moyenne de 27,4 % des suffrages, tandis que le Président sortant le devançait d'un peu plus d'un point avec 28 % des voix. Ces chiffres montraient en fait qu'aucune évolution ne semblait s'être produite depuis la dernière semaine du mois de mars.
Mais quatre des cinq sondages effectués depuis le 10 avril par LH2, CSA, TNS Sofres, BVA et Ifop replacent le candidat du PS en première position, sa moyenne s'établissant sur cette période à 28,3 %, contre 26,8 % pour Nicolas Sarkozy. Il est clair pour l'instant que ce dernier n'a pas poursuivi sa percée. La dynamique en sa faveur, avec notamment le fameux croisement des courbes d'intentions de vote, ne s'est pas confirmée. Certes, les écarts observés entre les deux adversaires dans un sens ou dans l'autre au cours des dernières semaines demeurent bien inférieurs aux marges d'erreur des enquêtes, et l'ordre d'arrivée du premier tour reste très incertain. En revanche, il ne fait guère de doute qu'on observe une stabilisation des positions à une semaine de ce premier round.
Cette relative stabilité est également observée pour le 2ème tour - qui opposera, cela ne semble en tous cas plus faire de doute pour les instituts de sondages, le Président sortant à son challenger socialiste. Les deux favoris paraissent en effet posséder une avance confortable sur les "poursuivants" : Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon et François Bayrou – 10 points en moyenne. François Hollande semble ainsi avoir réussi à stopper la lente érosion qu'il subissait depuis deux mois. Les six derniers sondages reflètent même une légère remontée puisqu'ils le placent entre 54 % et 57 % des intentions de vote (moyenne = 55,4 %). Le rapport 53 / 47, qui était apparu plusieurs fois sur les tableaux au cours des deux semaines précédentes, ne figure plus dans les résultats.
Marine Le Pen qui oscille entre 15 et 16 % de voix dans les dernières enquêtes semble bénéficier d'une légère progression après avoir connu une période de reflux mais ne semble clairement pas actuellement en mesure de se hisser au second tour.
Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, semble plafonner après sa forte progression. Si on considère les six enquêtes de l'avant dernière semaine précédant le premier tour, on observe que TNS Sofres le hisse encore à 16 % et CSA à 17 %, mais les quatre autres instituts le créditent de 13 % seulement, ce qui traduit peut-être une légère tendance au recul (moyenne = 14,2 %). La candidate du FN paraît encore installée en bonne position pour lui ravir d'une courte tête la troisième place.
Le tassement observé précédemment pour François Bayrou se confirme. Son score flirte désormais régulièrement avec les 10 %. Il a perdu près de trois points en quelques semaines.
Eva Joly reste toujours à 3 % ou en deçà (moyenne = 2,3 % sur les six dernières enquêtes). Malgré l'empathie qu'ont pu susciter chez certains le naturel et la décontraction de Philippe Poutou lors de ses récentes interventions dans les médias, le candidat du NPA ne décolle toujours pas (0,5%). Nathalie Arthaud candidate de Lutte Ouvrière ne semble pas séduire non plus les électeurs (0,5%). Nicolas Dupont-Aignan, de son coté, voit les intentions de vote le concernant progresser très légèrement (entre 1 et 1,5 %). Enfin Jacques Cheminade est toujours cantonné à un score proche de 0.
Le 1er tour livrera son verdict d’ici quelques jours… Au-delà des scores de chacun des candidats, il conviendra de prêter une attention particulière à l’abstention - Un indicateur de motivation des électeurs mais aussi un réservoir potentiel de voix pour les deux qualifiés.
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