Article publié le 09-mai-11
Voici un résumé de différents sondages proposés par les instituts spécialisés et publiés dans la presse ou les médias dans le courant du mois d'Avril 2011.Les publications de sondages ont été moins nombreuses au cours de ce mois (Effet vacances de Pâques?). Nous retenons principalement deux sondages effectués dans la seconde moitié du mois qui confirment les tendances observées au cours des mois précédents…
Un de ces sondages a été réalisé au téléphone par l'Ifop les 20 et 21 avril, l'autre est un sondage internet d'Harris Interactive portant sur le premier tour seulement, effectué les 19 et 20 avril. Dans ces deux enquêtes, on considérait encore qu'Olivier Besancenot serait candidat - On sait aujourd’hui que cela ne sera pas le cas. Toutefois, il est probable que son retrait a, à l’heure actuelle, peu d'incidence sur les scores de ceux qui semblent être en concurrence pour la victoire car on peut imaginer que les voix qu'il recueillait se reportent en majorité sur le candidat lui succédant à la tête du NPA ou sur Jean-Luc Mélenchon.
Selon ces sondages, Dominique Strauss-Kahn arriverait toujours largement en tête au premier tour avec un résultat compris entre 27 et 30 % des voix, sauf curieusement dans l'hypothèse envisagée par l'Ifop où Eva Joly représenterait les Verts, DSK ne totalisant alors dans ce cas que 25 % des suffrages.
Quelles que soient les différentes hypothèses de candidatures à gauche et chez les Verts proposées par l'Ifop, le score de Nicolas Sarkozy au premier tour oscillerait entre 20 et 21,5 % des intentions de vote. Cet institut a également testé une configuration des candidatures pour ce premier tour dans laquelle seul François Bayrou resterait en lice au centre, Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin n'étant plus candidats. Et on s'aperçoit que cette situation ne profite guère à Nicolas Sarkozy puisque selon l'enquête, cette réduction du nombre de candidatures ne lui permettrait de recueillir que 22,5 % des voix, progression peu significative.
Toujours d'après l'Ifop, les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen restent stables, dans une fourchette comprise entre 19 et 20,5 %.
Il est au moins clair que l'incertitude subsiste en ce qui concerne la qualification pour la participation au second tour, sauf, actuellement, pour Dominique Strauss-Kahn. En effet, selon l'enquête Ifop, François Hollande ou Martine Aubry (si DSK ne se présente pas), Marine Le Pen, et Nicolas Sarkozy seraient séparés par un écart qui ne dépasse jamais 2 %. Au premier tour, le Président de la République ferait jeu égal avec François Hollande (21 %). Il devancerait légèrement Marine Le Pen, avec ou sans DSK, (1 % de mieux dans la plupart des cas, 2 % en l'absence de Borloo et Villepin) et il l'emporterait également de justesse sur Martine Aubry (avantage pour Sarkozy de 1,5 %). Des scores aussi proches reflètent évidemment une situation qui demeure très indécise. Seule, Ségolène Royal serait plus nettement distancée, ce qu'on observait déjà depuis un certain temps.
L'enquête d'Harris Interactive fournit des résultats quelque peu différents. Cet institut, qui a retenu dans tous les cas les candidatures de Borloo et Villepin, pronostique pour la Présidente du Front National une arrivée en tête au premier tour si le candidat du Parti Socialiste n'est pas Dominique Strauss-Kahn. Et cette fois, selon ce sondage, sans doute à cause du score honorable réalisé par Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy serait toujours relégué en troisième position, hormis en cas de candidature de Ségolène Royal, et il serait distancé au moins de 2 points par Marine Le Pen (Et même de 4 points avec une candidature Hollande).
Selon les cas de figure retenus par ces deux enquêtes, l'extrême-gauche (NPA + Mélenchon + Lutte ouvrière) se situerait entre 9 et 12 %. Quant aux Verts, Nicolas Hulot est crédité de 5 % à 9 % des voix selon les configurations de premier tour, avec une moyenne de 8 % chez Ifop et de 6 % chez Harris Interactive. Eva Joly n'est testée qu'une seule fois, hypothèse dans laquelle elle obtient 5,5 % des intentions de vote.
Au second tour, d'après l'enquête Ifop, le Chef de l'Etat serait battu par tous les candidats socialistes potentiels, y compris paradoxalement par Ségolène Royal qui, pourtant, ne semble pas pour l'instant en mesure de dépasser le premier tour. La victoire est une fois de plus donnée comme écrasante pour le Directeur du FMI (61 % contre 39 %) et elle serait confortable pour François Hollande ou Martine Aubry (respectivement 11 points et 10 points d'écart).
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